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Un rapport épingle les incertitudes sur la gestion des déchets nucléaires français

mercredi 4 novembre 2020, par Emmanuel HOURDEQUIN

Publié le 4 novembre, le World Nuclear Waste Report décrit l’absence de stratégie à long terme pour gérer les déchets des centrales nucléaires, y compris en France. Les auteurs du rapport soulignent aussi bien des incertitudes technologiques que financières sur cette épineuse question. Un rapport épingle les incertitudes sur la gestion des déchets nucléaires français Le rapport du WNWR critique la solution majoritairement utilisée pour entreposer les déchets nucléaires en Europe : le stockage sous eau.

Quarante ans après la mise en service des premières centrales nucléaires françaises, la question des déchets nucléaires n’a pas trouvé de réponse. C’est la conclusion de la première édition du World Nuclear Waste Report (WNWR), publiée mercredi 4 novembre par un groupe international d’experts. Dans ce document de 156 pages, les auteurs soulignent le manque de stratégie et les incertitudes qui pèsent sur la gestion des déchets nucléaires. La France fait partie des premiers concernés : elle compte le plus de combustibles usés entreposés en Europe.

« L’objectif de ce rapport est de combler des lacunes de la recherche et de permettre une comparaison internationale, sans formuler de jugement ni de recommandation politique », précise Arne Jungjohann, expert des politiques énergétiques et coordinateur du rapport. Un important travail d’harmonisation a été nécessaire, alors que les pays définissent et classifient leurs déchets de façon très différente.

« L’intérêt principal de ce document est de contribuer à apporter davantage de transparence. Il n’y a pas encore de réponse à la question de ce que l’on va faire des déchets nucléaires, c’est un défi énorme. Pour qu’il puisse y avoir un débat démocratique sur le sujet, il est important de connaître les faits et d’avoir des estimations réalistes des coûts et des risques. »

Plus que jamais, il est nécessaire de mettre au référendum populaire la sortie de l’industrie de la fission de l’uranium-235. À quoi bon continuer à produire des poisons indestructibles, mortifères et extrêmement coûteux si on ne sait que faire de tous ceux qu’on a produit jusqu’à présent ? Il faut arrêter de mettre la charrue avant les bœufs.

Errare humanum est, perseverae diabolicum.

L’erreur est humaine. Elle est riche d’enseignements. Par contre, persévérer dans l’erreur est criminel.

Les gouvernements français successifs persévèrent dans cette religion de l’industrie de la fission de l’uranium 235 et persévèrent à poursuivre cette industrie mortifère au lieu d’investir massivement notre argent dans le renouvelable. Ils persévèrent à vendre centrales et technologie à l’étranger alors que la prolifération est la pire externalité du nucléaire comme le dit si bien Joseph Stiglitz. Ils persévèrent à miser tout notre argent sur des tocards (uranium-235, gazole sous-taxé, kérosène et fuel lourd de bateaux complètement détaxés).

Il ne faut pas construire Bure pour poursuivre l’industrie de la fission de l’uranium-235 (fuite en avant). Il faut arrêter l’industrie de la fission de l’uranium-235 donc arrêter de produire des déchets, parce qu’on ne sait pas quoi en faire. Comment s’occuper au mieux de ceux qui existent si on croule sous les nouveaux. Il faut réfléchir aux alternatives possibles à Bure. Bure n’est qu’un cheval de Troie. Le cheval de Troie du lobby nucléaire (on fait Bure pour poursuivre le nucléaire alors qu’il faut sortir du nucléaire pour ne pas faire Bure, mais quelque chose de beaucoup mieux que Bure).

En effet, si on envisage la sortie de l’industrie de la fission de l’uranium-235, ça remet complètement en question la gestion des déchets. Actuellement, le plutonium n’est pas compté comme déchet mais comme matière valorisable. Sauf qu’on ne "valorise" rien ou pratiquement rien. Entre Matières « valorisables » et déchets « ultimes », la frontière est bien floue et quand c’est flou, il y a un loup ! (comme le dit Martine Aubry).

Le lobby nucléaire et Emmanuel Macron après François Hollande, Nicolas Sarkosy, Jacques Chirac... nous mènent en bateau avec cette industrie qui mène tout le monde en bateau, pour le pire (qui est hautement probable si on est objectif) et certainement pas pour le meilleur (qui est hautement improbable si on est objectif).

Et ce sont les scientifiques qui le disent. Ils sont objectifs et la science n’est pas une opinion. Par contre, il ne faut pas confondre science et industrie (l’industrie a besoin de la science alors que la science n’a pas besoin de l’industrie, surtout de l’industrie de la fission de l’uranium-235 qui n’est qu’une mauvaise utilisation de la physique nucléaire car elle pose plus de problèmes qu’elle n’en résout et plus particulièrement quand on regarde les choses sur le long terme). Si on utilise mal la science, ce n’est pas de la faute de la science, mais de l’homme qui l’utilise mal.

On peut être éminent scientifique spécialiste de physique nucléaire et contester l’industrie de la fission de l’uranium-235. Il n’y aucune contradiction à cela. Au contraire, au vu de la durée de vie des radionucléides à vie longue (plusieurs centaines de milliers d’années), c’est ce qu’il y a de plus raisonnable (notre génération ne doit pas impacter les milliers de générations à venir car c’est idiot, vu qu’on peut forcément faire mieux et c’est surtout immoral et criminel).

Vive la physique nucléaire car sans la fusion des noyaux légers en noyaux plus lourds dans les étoiles (nucléosynthèse stellaire) et des noyaux d’hydrogène-1 en noyaux d’hélium-4, dans le soleil à 150 millions de kilomètres de nous, nous n’existerions pas. Vive les étoiles, vive le soleil et vive nous (sans ça il n’y aurait pas de carbone et pas de dioxygène).

Vive l’énergie solaire. Vive la photosynthèse. Vive la biomasse. Vive les énergies de flux. Vive les sources d’énergie renouvelables.

Et vivement un référendum sur la sortie de l’industrie de la fission de l’uranium-235 en France !

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